20 minutes 15/06/2021
Pour les dirigeants, la santé et la sécurité au travail sont souvent au centre des préoccupations en raison de deux facteurs : la responsabilité et les obligations. En revanche, il y a les coûts qui y sont associés. Dans de nombreuses entreprises, prouver que la sécurité au travail est rentable fait partie du quotidien des professionnels de la SST (santé et sécurité au travail). Dans quelle mesure les actions planifiées ou mises en œuvre contribuent-elles au succès global de l'entreprise ?
La conformité, les coûts évitables dus aux accidents ou aux maladies, les pénuries du personnel, les dommages matériels ou les arrêts de production sont des arguments qui peuvent vous aider. Mais aussi des facteurs indirects tels que la motivation et la satisfaction des employés ainsi que la réputation de l'entreprise peuvent vous aider à convaincre les parties prenantes internes. Bien entendu, les arguments éthiques jouent également un rôle. En effet, chaque employé devrait retourner sain et sauf auprès de ses amis et de sa famille à la fin de la journée de travail.
La direction s'interroge généralement à comment prouver le lien positif entre la sécurité au travail et le succès de l'entreprise à l’aide de faits et de chiffres concrets.
Recueillir des arguments
Vous trouverez ici des arguments appropriés que vous pouvez utiliser :
1 : Le bénéfice obtenu lorsque vous investissez dans la sécurité au travail
2 : Les accidents du travail causent d'immenses pertes
3 : Un système de management de la santé et sécurité au travail (SMS) est rentable
4 : La bonne réputation est en jeu
5 : Recruter des employés en période de pénurie de travailleurs qualifiés
1. Voici le bénéfice que vous réalisez lorsque vous investissez un euro dans la sécurité au travail
De nombreuses études nationales et internationales sur le retour sur la prévention apportent des réponses à la question de la rentabilité de la sécurité au travail.
Qu'est-ce que le retour sur la prévention (RoP) ?
Le RoP détermine dans quelle mesure les investissements dans la santé et la sécurité au travail sont économiquement viables. Spécifiquement basé sur le retour sur investissement (RoI), le chiffre clé vise à démontrer qu'un faible nombre d'accidents du travail augmente la productivité dans les entreprises.
L'étude internationale de la DGUV arrive à la conclusion que le facteur RoP est de 2,2. Cela signifie que chaque euro investi dans la prévention rapporte 2,20 euros d'un point de vue commercial. De nombreux entretiens et enquêtes d'experts ont servi de base au calcul du chiffre clé. Le détail de la procédure exacte est disponible à la DGUV.
L'étude du VBG traite principalement de la question de l'intérêt des systèmes de gestion de la sécurité au travail (SMS) pour les entreprises. Cette étude a également utilisé des entretiens d'experts comme méthodologie, dans laquelle les entreprises avec et sans SMS ont été explicitement comparées. Le résultat : Par rapport à un SMS, le facteur RoP est de 2,3.
Les résultats dépendent certainement de la taille et du secteur d'activité d'une entreprise et ne peuvent donc pas toujours être transférés individuellement. Vous devriez le reconnaître dans votre argumentation. Néanmoins, il convient de souligner le contexte scientifique des deux études indépendantes. La présentation des bénéfices économiques de la santé et de la sécurité au travail est-elle encore trop abstraite ? Dans ce cas, vous pouvez utiliser des données de votre entreprise, telles que le nombre d'accidents du travail.
2. Les accidents du travail causent d'immenses pertes
Le contrôle moderne se fait avec des chiffres clés. Vous pouvez utiliser les accidents à déclarer par employé pour montrer la sécurité au travail dans l'entreprise. Mais que signifie finalement ce chiffre ? Puisqu'il n'y a pas de relation ici, l'efficacité ne peut être mesurée que dans une mesure limitée. Une comparaison avec d'autres entreprises de la même taille et du même secteur donne une image beaucoup plus claire. En effet, le nombre d'accidents dans le secteur agricole est nettement plus élevé que dans le secteur des services. Le taux d'accidents, tel que défini par l'association d'assurance responsabilité des employeurs, représente le nombre d'accidents à déclarer pour 1 000 salariés à temps plein dans l'entreprise. La formule est :
Taux d'accidents = (nombre d'accidents du travail à déclarer × 1000 salariés) / nombre de salariés à plein temps dans le personnel.
En supposant que chaque accident du travail à déclarer entraîne en moyenne 15 jours d'absence selon les calculs de la DGUV, notre exemple aboutit à 195 jours d'absence par an. Converti, c'est presque un poste à temps plein. La valeur standard est généralement de 220 jours ouvrables.
De plus, les accidents non déclarables doivent être pris en compte. La DGUV prévoit deux jours d'arrêt de travail pour cette catégorie.